Un tour d'horizon des différents sites et musées des villes et villages de la région PACA où je vis

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Nice - La Vieille Ville

Si au début, les premiers habitants s'installèrent sur la colline du château, dès la fin du XIII° s la population descendit vers l'ouest. Désertant définitivement la ville haute après des travaux de fortification menés au XVI°, le Vieux Nice va se développer au XVII et XVIII° s dans un style architectural austère, jouant surtout sur la lumière et la couleur, l'absence de décors s'expliquant par le manque de recul dû à l'étroitesse des ruelles. 
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La rue Saint François de Paule, l'artère la plus récente, fréquentée jadis par la colonie étrangère (Russes et Anglais) en est un des principaux accès.



On y trouve deux monuments dignes d'intérêt : l'église du même nom ainsi que l'Opéra

L'église, de facture classique, se distingue par un chemin de croix particulier.






L'Opéra quant à lui, se trouve à l'emplacement de l'ancien théâtre municipal qui brula en 1881. Reconstruit par un élève d'Eiffel, il possède une façade remarquable par sa marquise et ses lampadaires en fer forgé.




L'arrière de l'Opéra fait face à la mer





Au n° 2, le palais Hongran du milieu du XVIII° s se signale par sa façade. Bonaparte y installa ses quartiers en 1796 durant 15 jours.

Dans cette même rue on trouve deux boutiques célèbres, Auer, spécialisée dans les fruits confits et Alziari réputée pour son huile d'olive.






Dans le prolongement de cette rue s'étend le cours Saleya où se tient tous les jours un marché coloré consacré aux fleurs et aux fruits et légumes.



Chaque lundi, le marché est consacré à la braocante


Au centre, la place Pierre Gautier, bordée au nord par l'actuel palais de la préfecture, ancienne résidence des ducs de Savoie.




C'est de cette place que partirent les premiers carnavals dès 1873. On peut voir à ce propos, sur le cours une reproduction d'un affiche du carnaval de 1929.



Sur cette même place se dresse la chapelle de la Miséricorde, chef d'oeuvre du baroque (photos interdites à l'intérieur)



A l'extrémité du cours se trouve le palais Caïs De Pierla où Matisse vécu entre 1921 et 1938


Sur sa façade reconnaissable à ses tons ocres, une série de bas reliefs représentant les allégories des arts : sculpture, architecture, musique et peinture.




Juste à coté, une autre belle façade ainsi qu'une mosaïque très couleur locale.




A l'angle du cours, se dresse la modeste chapelle de la Sainte Trinité et du Saint Suaire


Tout près, au n° 8 de la rue de la poissonnerie, un bas relief insolite datant de 1584 et représentant Adam et Eve, nus et armés d'un gourdin. 


La boutique d'épices située à ses pieds, attire également le regard



En remontant la rue Droite on arrive à l'église Saint Jacques, inspirée du Gésu de Rome dont elle porte aussi le nom.


L'intérieur reflète l'éclat du baroque avec ses chapiteaux sculptés, le marbre polychrome des pilastres et l'avalanche de putti.



Sur la petite place qui fait face à l'église, une maison rehaussée d'arcatures lombardes


A l'angle de cette même place, une boulangerie qui doit sa réputation à son four à pain traditionnel


De chaque coté de la rue Droite se succèdent des galeries d'art et des restaurants





On est ici au coeur du vieux Nice....



....et tout près de la charmante place Rossetti qui rompt avec l'imbrication des ruelles étroites.


Avec son superbe dôme recouvert de 14 000 tuiles vernissées et sa façade de style baroque, la cathédrale Sainte Réparate participe à l'animation de la place.




Construite en 1650 et dédiée à la patronne de la ville, elle s'inspire dans son intérieur de Saint Pierre de Rome.



C'est à l'intérieur que le baroque déploie toute sa fantaisie dans le stuc et le marbre avec ses chapelles dont celle consacrée à sainte Reparate , martyre de Césarée , décapitée puis placée sur une barque et amenée jusqu'à Nice par des anges.



En face, de l'autre coté de la place, se trouve une jolie fontaine.


On peut y déguster une glace au célèbre Fenocchio, y boire un pot au Snug pub ou y déjeuner chez Juliette.


On trouve aussi une boutique sympa proposant des articles en provenance du Népal, au profit des enfants démunis.


A l'angle de la place et de la rue du Vieux Pont, une plaque mentionne un extrait des "hommes de bonne volonté" de Jules Romain qui propose une description du vieux Nice.



De retour dans la rue droite on remarque une façade en trompe l'oeil où il est difficile de différencier le vrai du faux.


C'est dans cette rue que l'on peut visiter le palais Lascaris construit en 1665 dans le style des grand palais génois par une neveu du grand maître de l'ordre de Malte.



Le bâtiment s'ordonnance autour de deux petites cours intérieures sur lesquelles s'ouvre un escalier monumental. La voûte du vestibule d'entrée porte les armes des Lascaris-Vintimille



A l'étage, les appartements d'apparat occupent chacune des deux ailes du bâtiment. Les plafonds sont ornés de fresques à thèmes mythologiques ou à ornements de stucs de la fin du XVII° siècle. Des tapisseries d'Aubusson, du mobilier des XVII et XVIII° s et des instruments de musique anciens sont présentés.































A l'angle de la la rue de la Loge, un boulet tiré par les Turcs en 1543 est incrusté dans le mur.



La rue Droite débouche sur la rue Saint François menant à une petite place où se tient chaque matin un petit marché aux poissons, près d'une fontaine ornée de motifs marins.




Sur cette même place, l'ancienne maison communale, aujourd'hui Bourse du travail 


Il suffit de gravir quelques marches pour se retrouver dans un quartier authentique et réservant bien des surprises comme cette maison à la façade entièrement recouverte d'un magnifique treille.












Face à l'église Saint Martin Saint Augustin qui marque le centre de ce quartier, un bas relief représente Catherine Ségurane, devenue au fil du temps l'incarnation du combat des Niçois contre les Turcs en 1543.



Retour dans le tumulte touristique place Saint François d'où part la rue Pairolière, bordée de boutiques de produits du terroir.












C'est aussi dans ce secteur qu'on peut déguster les spécialités locales comme la socca, galette de farine de pois chiche qu'on peut accompagner de farcis.


Au bout de la rue on arrive à la place Garibaldi marquant la limite nord de la vieille ville. Entourée d'élégantes maisons ocre-jaune à arcades à la mode piémontaise, elle marquait autrefois le point de départ de la route menant à Turin. On y trouve d'ailleurs le Café de Turin renommé pour ses fruits de mer.












Sous la place, les travaux du tramway ont permis de réaliser une des plus importantes découvertes archéologiques des trente dernières années en France : 2000 m² de vestiges très bien conservés d'un ensemble fortifié, autour de la porte Pairolière et datant du XIV° siècle à l'époque des comtes de Provence. Ces fortifications ont par la suite connu de grandes transformations sous l'impulsion des ducs de Savoie. Elément central dans les défenses du Comté de Nice, elles disparaîtront sur l'ordre de Louis XIV en 1706, pour trois siècles d'oubli.











Retour dans la vieille ville jusqu'à la place Saint François. Non loin de là,  trois rues qui se suivent (rues du collet, de la boucherie et du marché) riches en restaurants et boutiques diverses.







La rue Francis Gallo, perpendiculaire à ces rues, possède également des commerces doté de devantures colorées comme le restaurant "Chez Mêmêre"








Dans la partie centrale, le porte Fausse marque le passage entre le quartier historique du Vieux Nice et la ville moderne. Repensée par le plasticien Sarkis en 2007 avec l'ajout de feuilles d'or pour recouvrir les voutes et de marbre de Carare le long des murs.





On débouche enfin sur la place du Palais, la plus récente de la vieille ville, réaménagée à l'italienne en 1989, bordée d'un coté du palais Rusca reconnaissable à sa tour de l'horloge et de l'autre de l'imposant palais de justice de style néoclassique.



D'autres palais bordent les deux autres cotés de la place. Parmi les curiosités architecturales, on remarquera un escalier à double révolution hélicoïdale à l'intérieur du palais Hérard, une très belle porte en fer forgé à l'entrée du palais Spitieri et un hall d'entrée d'immeuble tout en marbre avec au plafond en trompe l'oeil, une clef de voute de 1243 provenant d'une église démolie en 1890 pour faire place au palais de justice et une statue de muse musicienne.






De cette place part la rue de la Préfecture



On peut y voir d'intéressants détails architecturaux comme ces deux médaillons représentant deux pochetrons ainsi qu'un mini musée en plein air  avec un ensemble de sculptures diverses.



Certaines boutiques attirent le regard par la richesse de leurs devantures ou  l'ancienneté de l'établissement comme cette ancienne fabrique d'ombrelles ouverte depuis 1850 !






A l'angle de la rue de la Poissonnerie se trouve l'église la plus vénérée de la ville. Construite au XVII° siècle sur les vestiges d'un édifice religieux du Moyen Age dédié à Saint Giaume (Saint Jacques Le Majeur), elle appartint un temps à l'ordre des carmes que la Révolution chassa. Mais les émigrés transalpins qui affluèrent à Nice au milieu du XIX° siècle apportèrent dans leurs bagages le culte de Sainte Rita, sainte italienne (XV°) patronne des causes désespérées faisant rapidement l'objet d'une véritable vénération locale et devenant la "patronne de coeur" de la ville, détrônant l'officielle, sainte Réparate. Dotée d'une façade particulièrement quelconque. A l'intérieur, tout le tralala baroque est au rendez vous.























C'est dans la sacristie que le culte de sainte Rita s'exerce vraiment






Un modeste cahier d'école accroché à un pupitre permet à ceux qui le souhaitent d'écrire quelques lignes à la sainte : requêtes, voeux, remerciements (le fameux "Sainte Rita, priez pour nous" de nos grand-mères).



Face au sanctuaire une très joli fresque couvre tout un pan de mur. Détails (de gauche à droite) en diaporama.


La rue de la Préfecture devient la rue du Malonat et grimpe doucement vers la colline du château. Au passage on peut voir un vieux lavoir en pierre, le dernier encore visible dans le vieux Nice.




1 commentaire:

  1. je suis écoeurée de constater tout ce qui m'a échappé à moi, la niçoise ! mais comment as-tu fait pour dénicher tous ces détails ?

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