A l'époque carolingienne, ce village était séparé en deux partie : le villum dans la plaine et le castrum perché sur un éperon rocheux. En raison du manque d'eau, la population abandonna la ville haute pour aller s'installer au pied, conservant le castrum comme refuge pour les animaux et les hommes en cas de menace.
La ville basse va se développer sur la rive droite du Paillon jusqu'en 1530, année d'une terrible crue qui va ensevelir entièrement la ville. La population qui en réchappa va se replier vers le Castrum qui va se re-dévelloper. Il faudra attendre la fin du XIX° siècle pour voir des constructions réapparaitre dans la vallée.
Même si ce village ne possède pas le charme de Coarazam, Luceram ou Peille, il mérite tout de même une halte ne serait ce que pour son tout nouveau musée.
Passerelle du millénaire ornée d'une flèche où s'entremêlent des pierres du Paillon, oeuvre de Bernard Pages |
Depuis peu, la vie des résidents de la ville haute est facilitée grâce à la mise en service d'un funiculaire qui fonctionne sur simple appel.
En sortant du funiculaire on arrive sur cette place faisant face au village et pourvue d'un imposant cadran solaire moderne.
Parmi les curiosités, cette fontaine Renaissance de 1587, classée Monument Historique, fut érigée pour marqué l'arrivée de l'eau au sein du Castrum.
L'église date de la fin du XVI° siècle et abrite entre autres un polyptyque de sainte Marie Madeleine de 1525 attribué à François Bréa et un retable de Canavesio daté de 1632
Cette sur cette même place qu'une équipe de bénévoles à ouvert au public un très intéressant musée des Arts et Traditions Populaires, visant à conserver, valoriser et transmettre la richesse patrimoniale du village et de ses habitants afin que les traces du passé ne disparaissent pas. Bien que gratuit il surprend par son innovation.
Tableau de Barthélémy Marengo (primé au salon de Nice en 1901) |
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Place de la République au début du XX° siècle (réalisation de Franck Rainaut en 2012) |
Découverte dans un mur du Castel en 1972, cette stèle est pourvue de gravures rudimentaires proches de celles que l'on peut voir dans la vallée des merveilles remontant à l'age de bronze. Mais les recherches n'ont pas permis de le confirmer et pour l'instant elle garde tout son mystère.
Le livre d'or du musée se présente sous la forme d'un tableau magnétique où les visiteurs sont invités à accrocher des post-it.
Les deux dernières salles sont réservées aux expositions temporaires. Lors de mon passage, le sujet traité était les décors religieux temporaires.
Découverte du village au travers de ses cartes postales d'époque et des vues actuelles
En bordure du Paillon, le site des moulins comprend le moulin à huile (XVIII° siècle) toujours en activité et le moulin à fer du XVII° où l'on fabriqua des outils agricoles jusqu'en 1958.
Outre l'atelier du forgeron, on peut voir au 1er étage la reconstitution d'une cuisine paysanne de 1900.
Ce site se visite sur RDV (d'autres photos à venir)
Pour finir deux sujets photographiés dans la ville basse : un "hôtel à insecte" et trois jolies peintures murales vues sur la devanture d'un cabinet vétérinaire.
Superbe reportage, photos et musée de cette région. Bonjour belge
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